Loin de moi de refuser les gestes de confinement :
+se laver les mains souvent , correctement et avec du savon, de Marseille ou d’Aleps, le meilleur des désinfectants, pas besoin de bouteilles plastiques des gels, sauf s’il on n’a pas d’eau à proximité
+ ne pas serrer les mains, ni se les taper, et ouf finis les inconnus du jour même qui vous embrassent
+ utiliser un mouchoir à usage unique et le laver après : et oui cela existe des pochettes pour rendre des mouchoirs en tissu à usage unique et les remettre dans une poche idoine pour les laver ensuite
+s’écarter de l’autre d’un mètre ; la longueur d’un bras...mais faut-il changer les lits conjugaux ?
+Et le masque ? faut il en fabriquer soit-même ?
et une fois tous ces gestes effectués que reste-t-il de notre humanité ?
Il y a pourtant d’autres gestes à faire qui mettent du baume au cœur et le sourire aux lèvres, autant d’armes pour lutter contre l’angoisse :
+ profiter de nos 60 minutes à l’extérieur pour prendre le temps de regarder les autres, la ville, la campagne, le ciel bleu vierge des cirrus homogenitus
+ prendre un stylo et écrire à ceux depuis trop longtemps ignorés. La lettre n’arrivera peut-être pas durant le confinement, mais elle n’en sera que plus attachante
+sourire quand on croise quelqu’un même s’il ne porte pas de masque
+ faire un petit coucou de la main à toutes les personnes qui sont vraiment confinées car réputées proies plus faciles du virus et qui, de leur fenêtre, nous regardent
Parce que demain arrive plus vite quand on vit aujourd’hui pleinement.