La cuistote cuisine au nez, c’est bien connu, d’où d’ailleurs l’interdiction de fumer même dans la cour pour le préserver.
Le printemps est le grand moment du nez, les odeurs y sont tellement changeantes.
Commencées par la très discrète odeur des pruneliers ou des ravenelles sur les remparts,
les promenades journalières ont rencontré l’odeur de l’ail des ours avant qu’il ne fleurisse
vient le lilas se disputant avec la glycine
et étonnamment celle du muguet échappé d’une courette qui a arrêté la marcheuse.
Sur les pentes chaudes de Cousin, l’odeur des près a décuplé, après l’odeur
ténue du Cousin sans eau en avril.
Mais la bonne odeur de l’averse de samedi n’a même pas duré le temps de la promenade, car la chaleur l’a asséchée. La pluie n’avait pas réussi à laver la terre de l’odeur amère des levées de pattes des chiens ou des hommes sans parler des résidus solides de leur compagnon que certains humains ne ramassent pas [1].